Rentable ou profitable ? Une erreur que vous ne ferez plus !
95% des journalistes font l’erreur, même ceux des Echos.
95% des personnes font l’erreur !
Mais plus vous quand vous aurez lu cet article d’une minute top chrono !
La profitabilité, c’est faire un profit, ou dit autrement un résultat positif, ou dit encore plus savamment faire un résultat net (terme comptable) positif.
Le profit est la différence (donc une soustraction) entre des produits (des ventes) et des charges (des achats).
Vous vendez plus que vous n’achetez, bingo, vous faites un résultat net positif … enfin, un profit.
Vous êtes profitable ! Enfin, votre entreprise.
Si votre entreprise achète plus qu’elle ne vend, son résultat net (ah ces comptables avec leurs termes) est négatif. Dans la vie de tous les jours, on parle de déficit.
Alors qu’est-ce qu’être rentable ?
C’est déjà être profitable !!! Donc faire un résultat net positif, donc un … profit.
Et surtout la rentabilité (la mesure pour dire si on est rentable ou non) c’est un ratio, pas une soustraction (on progresse dans la difficulté mathématique ;-))
Quel ratio ?
C’est le résultat net divisé par “ce qu’il a fallu pour réaliser ce résultat”.
Et ce qu’il m’a fallu pour réaliser ce résultat net, ce sont des capitaux propres : ce montant que vous voyez au passif du bilan (je rentre pas dans le détail).
Mais ce qui est encore mieux, c’est que ce pourcentage obtenu par la division “résultat net / capitaux propres”, on va le comparer au prix demandé par les apporteurs de ce capital.
Or, une rentabilité n’est qu’un pourcentage.
Supposons 15% car j’ai un résultat de 15 et il a fallu 100 de capitaux propres.
Quelle est l’utilité de la rentabilité ? De pouvoir la comparer au coût demandé par les investisseurs qui ont apporté les capitaux.
Pour faire très simple, on dit que celui qui a réalisé le résultat en utilisant ces capitaux réalise une création (destruction) de valeur, lorsque la rentabilité (ce fameux ratio : résultat divisé par le montant nécessaire pour réaliser ce résultat) est supérieure (inférieure) au coût demandé par les investisseurs.
Et on ne parle de création (destruction) de valeur que lorsqu’on calcule une rentabilité et qu’on la compare au coût du financement. Jamais lorsqu’on calcule une profitabilité.
Alors pour être clair, je vais vous proposer un exemple qui parlera à toutes les mères et pères pour distinguer profitabilité et rentabilité.
Votre ado de 16 ans vous dit super content(e) que sa moyenne en maths est “profitable”. Elle est donc supérieure à 10 sur 20 qui est la limite ici pour que les produits dépassent les charges.
En revanche, en tant que maman et papa vous lui avez demandé d’avoir une moyenne au moins égale à 14/20. Cela c’est le prix.
Votre ado ramène une moyenne à 12/20. Bon c’est pas si mal mais … sa moyenne “ne crée pas de valeur”. Aïe, l’ambiance au dîner va pas être à la détente.
Votre ado se reprend le trimestre suivant et ramène une moyenne de 16/20 avec les félicitations de sa prof de maths. Vous n’aviez pas changé “le prix” que vous lui demandiez, à savoir 14/20. Votre ado a crée de la valeur (afin en maths car vu ce qu’il ou elle mange, ça c’est une autre histoire).
Donc votre ado a toujours ramené une moyenne profitable, mais une fois il y a destruction de valeur et le trimestre suivant il y a création de valeur. Elle ou il a pu partir en vacances avec ses camarades ayant rempli sa part du contrat. CQFD !